Enfin seuls ! Musique de l'artiste Kent,




Enfin seuls !

1999

Kent
Kent

Enfin seuls !

En 1995, la chanson "Juste quelqu'un de bien" que j'ai écrite est un énorme tube et reçoit une Victoire de la Musique". Enzo Enzo qui la chante, est couronnée interprète féminine de l'année.
Mon album live "Kent en scène" cartonne.
Autant de choses imprévues quelques mois plus tôt lorsque nous avions décidé d'un petit co-récital ensemble.
Nous affichons complet tous les soirs et la quinzaine de dates prévues nous paraît bien courte. Enzo Enzo doit partir sur sa propre tournée et je rentre bientôt en studio, toute prolongation est impossible.
Durant notre co-récital, nous nous sommes découverts un goût commun pour le Music-Hall. Nous envisageons alors de remonter sur les planches un de ce jours avec un spectacle mis en scène.
Le projet aboutit trois ans plus tard. François Bréant participe à l'écriture et réalise tous les arrangements tandis qu'Enzo Enzo et moi apprenons pas de danse et claquettes. Une rencontre inattendue avec un quintette à vent, Le Concert Impromptu, et l'envie de travailler avec Thomas Dalle, percussionniste, scellent l'affaire.
La partie musique est un mélange de chansons inédites, de reprises et d'adaptation de titres de nos répertoires respectifs qui s'intègrent naturellement au projet.
Le disque est enregistré live et ne comprend que les chansons originales.
J'ai toujours regretté que le spectacle n'ait pas été filmé car c'était du beau travail.
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Crédits

Kent & Enzo Enzo : voix
François Bréant : claviers, vibraphone
Thomas Dalle : percussions, marimbas
Le Concert Impromptu :
Yves Charpentier : flûtes
Anne Chamussy : Hautbois
Christophe Murer : clarinettes
Didier Velty : cor
Christophe Tessier : basson
Enregistré en tournée entre les 13 et 24 novembre 1998 au Théâtre National de Cherbourg, La Nacelle à Aubergenville, L'Heure Bleue à St-Martin d'Heres, la salle polyvalente de Berre L'Etang, la maison de la culture de Bourges, le Théâtre de Cornouaille de Quimper.
Prise de son : Jean Lamoot
Opérateurs pro-tools : Bruno Dejarnac assisté de Rudy Coudreau
Mixé au studio + 30 par Lionel Dussauchoy assisté de Julien Delfaud & Catherine Juste
Production exécutive : Alan Gac
(c) Photo recto : Charles Dolfi-Michels
Photos additionnelles : Francis Verhnet
Artwork : Mathilde Damour & Thomas Delepière
(p) & (c) 1999 Barclay

Durée : 03:33
Paroles : Enzo Enzo
Musique : François Bréant/Hervé Marignac


Gare de Lyon
La rage aux talons
J'essaie de calmer mes nerfs en leur causant de voyage
Loin d'ici
Ça ferait du bien
Changer d'air et revenir câliner mon destin
Lui pardonner
Tout le temps que je mets à faire mon chemin

Un jour, sourire aux lèvres
Tant que tes lèvres en seront fendues
Tu sauteras ta barrière et bien au dessus
J'enverrai valser mes déconvenues
Ma malchance et mes peines
Bras dessous bras dessus
Gare de Lyon
La rage aux talons
Je mettrais bien de côté ma vie
Tu la trouves mal foutue
Ça me dirait
D'avoir un train-train
De voir du pays, le coeur sur la main d'un chéri
Sous la couverture
Derrière le carreau, mes rêves au chaud

Changement de tableau
C'est parti! enfin... parti!
Takkha! takkhoum!
Par ici la belle vie
Relever les oreilles basses
Et que ça sourie
Je dois bien avoir une étoile quelque part, hein ?
Mais oui !

Qu'est-ce qu'on paye
De ne pas être pareil
Que le restant de la couvée
T'en as fait les frais
Mais j'aime pas
Qu'on me dise ce qui me va
Ni les uniformes ni les parcours obligés
N'auront jusque là réussi à m'apprivoiser

Un jour, sourire aux lèvres
Tant que nos lèvres en seront fendues
On sautera la barrière et bien au-dessus
Envoyons valser les déconvenues
La malchance et les peines
Bras dessous bras dessus

Emma Productions
Durée : 04:38
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Kent Cokenstock


Naître
C'est déchirer un cri
De terreur ou d'amour
Qui brûle la poitrine
Pour se donner le jour

Voir
Un prisme de géant
Le premier sein du monde
Des regards et des dents
Savoir qu'on est content

Vivre
Ni comment ni pourquoi
Sur des jambes qui poussent
Une tête en tous sens
L'inconnu à ses trousses

Être
Un peu plus à chaque heure
Explorer le courage
Se déterrer un cœur
À la force de l'âge

Faire
D'abord comme les grands
Puis vouloir le contraire
Se projeter rebelle
Et faire comme son père

Dans cette vie qui passe

Plaire
Au gérant de nos actes
Aux démons tentateurs
À la bonne conscience
Au choix de son ardeur

Rire
Des plaisanteries grasses
Des plaisanteries fines
Rire après qu'on s'engueule
Rire avant qu'on s'embrasse

Fondre
En larmes impudiques
Oublier d'être un mur
À la première mort
À la sale rupture

Fuir
Devant trop d'importance
Attachée à l'ouvrage
D'une brève existence
Ceinturée de péages

Craindre
La folie des grandeurs
Le trop juste-milieu
De ne pas vivre vieux
De ne pas vivre jeune

Dans cette vie qui passe
Dans cette vie qui passe

Croire
Qu'on va mener sa barque
Sur un étang limpide
Et voir au fil de l'eau
Qu'on descend des rapides

Taire
Ses affres et ses doutes
Feindre
Un sourire d'assurance
Boire
À la santé des nôtres
Dire
Autant qu'on peut le dire
Qu'on a quand même de la chance
Dans cette vie qui passe
Dans cette vie qui passe
Dans cette vie qui passe

à Antonin

Emma Productions / Editions Thoobett
Durée : 03:30
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Jeff Bodart/Olivier Bodson


Qu'importe ce matin
Le mauvais goût du café
La radio du voisin
La vaisselle dans l'évier
C'est un jour sans réalité

Pourtant je suis le même
Qu'hier dans le même pays
Mais les drames de la veille
Semblent des comédies
Simplement aujourd'hui
J'ai le Gene Kelly

Donnez-moi vos tracas vos soucis
Profitez-en quand j'ai le Gene Kelly
Couvrez-moi de problèmes et de pluie
Car aujourd'hui moi j'ai le Gene Kelly

Ce n'est pas du courage
Ni même de l'inconscience
Ni les leçons de l'âge
Ni celles d'une science
Simplement ma raison
Qui prend des vacances

Le cafard la colère le mépris
Je m'en balance quand j'ai le Gene Kelly
Laissez-moi me tremper sous vos pluies
Tout en chantant que j'ai le Gene Kelly

Surtout ne pas savoir
Pendant combien de temps
Peut bien durer ce jour
Avant que ne revienne
Le désert ambulant
D'une journée sans amour

Les journées sans amour
Ont des couteaux dans les poches
Et des yeux tout autour
Qui ne voient que du moche
Le regard perclus de reproches

Aussi quand se ramènent
En pointillés pétillants
Les douceurs aériennes
D'un réveil indulgent
Sans calcul sans compter
Sans arrière-pensées

Donnez-moi vos tracas vos soucis
Profitez-en quand j'ai le Gene Kelly
Couvrez-moi de problèmes et de pluie
Car aujourd'hui moi j'ai le Gene Kelly
Le cafard la colère le mépris
Je m'en balance quand j'ai le Gene Kelly
Laissez-moi me tremper sous vos pluies
Tout en chantant que j'ai le Gene Kelly
Gene Kelly
Gene Kelly
J'ai le Gene Kelly

Editions Thoobett / Templar
Durée : 03:10
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Kent Cokenstock


C'est une zone inondable
Où j'aime aller nager
Aux saisons incurables
De chagrins rejetés
Qui débordent d'un mot
D'un geste ou d'une idée
Sur le bord de l'eau des larmes

Où ma raison se noie
À vouloir endiguer
La crue de mes émois
Dans un cœur en vallée
Des vagues de faiblesse
Ballottent mes pensées
Sur le bord de l'eau des larmes

C'est un bain sentimental
Où je perds souvent pied
La source lacrymale
D'une fièvre esseulée
Se troublant sous la pluie
D'un amour échoué
Sur le bord de l'eau des larmes
Sur le bord de l'eau des larmes

C'est une plage amère
Où je me laisse choir
Une triste rivière
Qui mouille mon histoire
Une onde la traverse
Quelqu'un vient-il nous voir
Sur le bord de l'eau des larmes
Sur le bord de l'eau des larmes

Emma Productions / Editions Thoobett
Durée : 03:10
Paroles : Enzo Enzo
Musique : François Bréant


C'est la même eau sur nos visages
Qui nous confond, triste ou bien heureux
Une eau-forte qui se propage
De caresses en manques et puis les deux

De flamme en soupir
Tu brûles au même feu
Tu joues le même jeu
Mon ciel noir, mon ciel bleu

C'est le même sein sous un corsage
Qui accorde le gosse ou l'amoureux
Arme ronde qui fait des ravages
De babil en "je t'aime" contagieux

refrain

C'est le même soleil qu'on partage
Il suffirait de lever les yeux
Sur la même pente qu'on dévale
Les hommes, les femmes, les enfants, les dieux

refrain

Tu brûles au même feu
Ciel noir ou ciel bleu

Emma Productions / Editions Thoobett
Durée : 03:31
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Kent Cokenstock


La valise en cuir remplie de gloire à venir
Costume et Ray Ban dans un taxi à Manhattan
Deux gars de la jet set tirent des plans d'avenir
Sur le marché de nos ennuis y se font un vrai paradis

Dans tous les taxis du monde
Y'a pas que des ambitieux
Qui prennent la vie pour un chien
Qui fait le beau quand ils veulent bien
Au fond des banquettes arrière
Se bercent aussi des amoureux
Dans le manège de leur ville
Dans la ronde des banlieues

La valise en toc bloqué dans les rues de Bangkok
Cerné de tuktuk dans un taxi qui n'tient plus l'choc
Un pauvre touriste qui a cassé sa breloque
Comprend que son avion n' l'attend plus dans les starting-blocks

Dans tous les taxis du monde
Y'a pas que des malchanceux
À qui la vie joue des tours
Et qu'elle mène au compte à rebours
Au fond des banquettes arrière
Se bercent aussi des amoureux
Dans le manège de leur ville
Dans la ronde des banlieues

Pas de valise mais la main dans la main dans la main
Les cieux dans les yeux et les yeux dans les yeux
Et la nuit qui va et vient dans son cortège urbain
Protège le taxi où couvent les amoureux

Dans tous les taxis du monde
Y'a pas que des amoureux
Mais quand on est bien à deux
On se fout du reste du monde
Au fond des banquettes arrière
Se jouent des airs silencieux
Qui durent le temps d'une ville
D'une ronde de banlieues

Et tous les taxis du monde bercent les amoureux



Emma Productions / Editions Thoobett
Durée : 02:37
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : François Bréant


Mais comment font les autres gens
Pour se faire la gueule tout le temps ?
P'têt' qu'au fond c'est plus distrayant
Mais je plaisante !

Quelle belle entente !
Ça pourrait bien durer toujours
On est des vraies bêtes à concours
Enfin surtout toi mon amour
Mais je plaisante !

Ho tu plaisantes !
J'ai parfois vu dans ton regard
Comme des reproches à mon égard
Mais j'veux pas chercher la bagarre
J'suis pas méchante

Juste un peu chiante
Le temps que tu passes au maquillage
En coiffure et en commérages
Tandis que j'me tape le ménage
J'suis ta servante

Qu'est-ce que t'inventes ?
Qui c'est qui choisit tes chaussures
Tes chemises et même tes lectures ?
Qui te retient quand tu vas sur
La mauvaise pente ?

Quelle indécente !
Aller crier ça sur les toits
Quand je pense à tout c'que tu m'dois
Fout l'camp je n'veux même plus de toi
Comme figurante !

Mais ça me tente
Imagine-toi depuis longtemps
L'idée de te laisser en plan
On va voir comment tu t'y prends
Si je te plante

À la suivante !
Une de perdue 10 de trouvées
Je t'aurai vite remplacée
Mais après ne viens pas pleurer
Pauvre arrogante !

Quelle belle entente !
Allez finie la comédie
Pétasse !
Crétin !
Morue !
Pourri !
J'en ai soupé je la maudis
La belle entente !

Editons Thoobett
Durée : 02:12
Musique : François Bréant

Durée : 04:13
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : François Bréant


C'est si beau ce que voient mes yeux
C'est si bon ce que boit ma bouche
C'est si doux ces rires que j'entends
C'était mieux quand on était deux

C'est si bien d'avoir des amis
C'est si gai autour d'une table
Si plaisant d'être tous ensemble
C'était mieux quand on était deux

Je peux ne plus penser à nous
Une minute ou deux
Ne plus penser à toi
M'intéresser aux autres
À leurs chiens à leurs chats
Dériver m'enivrer
Mais je ne peux pas t'oublier

Tout à faire et tout à connaître
Toute une vie toute une planète
Tout ce temps avant d'être vieux
C'était mieux quand on était deux

Tant de mots et autant d'images
Chaque instant écrit une page
C'est si long de la lire seule
C'était mieux quand on était deux

Je peux ne plus penser à nous
Une minute ou deux
Ne plus penser à toi
M'intéresser au bien au mal
Aux chiens aux chats
M'emporter divaguer
Mais je ne peux pas t'oublier

C'est si doux ces draps de coton
C'est si chaud sous ma couverture
C'est si grand ce lit où je dors
C'était mieux quand on était deux
C'était mieux quand on était deux

Emma Productions / Editions Thoobett
Durée : 03:18
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Kent Cokenstock


Y'en a qui veulent se pendre au collant de leur ex
Se jeter sur les rails du prochain train pour Lyon
S'endormir à jamais Épéda Temesta
Ou se tirer une balle comme on vide son verre

Tout ça parce que la vie n'est pas celle qu'ils attendent
Que l'amour fait des siennes et que trop de cons la ramènent
Je comprends tellement ça il y a des jours j'en suis
De cette liste d'attente à la remise d'un prix

Oui mais la vie n'a pas de prix
Ni distinction ni mépris
À chaque jour à chaque nuit
Je suis mon seul ennemi
Entre une petite chance et pas mal d'ignorance
L'espoir est la seule récompense
Quand on y pense
Quand on y pense

J'en ai vu des brouillards et j'en traverse encore
Dans les bruits d'une usine sous le ciel d'un palace
La mémoire et le cœur sans prévenir nous bousculent
Et kidnappent nos rires dans un siphon d'angoisse

Je peux toujours courir pour connaître la date
Le lieu et le montant de l'impossible rançon
Dans ces cas rien ne bouge excepté la gamberge
Qui accuse en colonnes le prix de mon dépit

Oui mais la vie n'a pas de prix
Ni découvert ni crédit
Sous le soleil et sous la pluie
Je suis mon seul ennemi
Santé bonheur amour amitié délivrance
L'espoir est la seule récompense
Quand on y pense
Quand on y pense
Quand on y pense

Oui mais la vie n'a pas de prix
Ni distinction ni mépris
À chaque jour à chaque nuit
J'en fais ma pire ennemie
Non la vie ne fait pas de prix
Ni découvert ni crédit
Sous le soleil et sous la pluie
Je suis mon seul ennemi
Entre une petite chance et pas mal d'ignorance
L'espoir est la seule récompense
Quand on y pense
Quand on y pense
Quand on y pense

Emma Productions / Editions Thoobett
Durée : 03:49
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : François Bréant


Tout est bien tout va bien tant qu'on ne se dit pas tout
Les mots sont merveilleux tant qu'on ne se dit pas tout
Mais un jour va savoir la mélodie défaille
Illusion vérité qu'importe ça déraille

Nous voici deux épouvantails
Amis d'hier dans la bataille
Le mal a su trouver la faille
Changer notre bonheur en paille
Dont on fait les épouvantails

Une amitié ça rouille comme de la ferraille
Si on laisse le venin filtrer dans ses entrailles
Au fond de nous toujours y'a un ego qui raille
Réclamant pour lui seul la paire de médailles

Nous voici deux épouvantails
Amis d'hier dans la bataille
Le mal a su trouver la faille
Changer notre bonheur en paille
Dont on fait les épouvantails

Après le temps bénit le temps des épousailles
Voici venu le temps le temps des représailles
Aucun ne se rappelle pourquoi comment quel vent
A fait tourner l'humeur des meilleurs sentiments

Nous voici deux épouvantails
Amis d'hier dans la bataille
Le mal a su trouver la faille
Changer notre bonheur en paille
Dont on fait les épouvantails

Emma Productions / Editions Thoobett
Durée : 03:25
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : François Bréant


Enfin seuls
Un peu de temps pour moi
Me poser sur une branche
Arrêter les loopings
Arrêter l'avalanche

Enfin seuls
Suivre sans retenue
Un air à l'impromptu
Un air de connivence
Un petit air de vacances

Enfin me faire la belle
Enfin ne plus faire le beau
Ne plus répondre aux appels des "y'a qu'à"
Et "fais-ci et fais comme ça
Sois battant sois cruel
Un sourire et ça passera
Donne tout donne-toi
Tout est bon tant qu'on y croit"
Rendez-vous haut les mains rendez-moi

Enfin seuls
À caresser tes joies
À te chercher des poux
À te prendre le chou
Mais partager ta voix

Enfin seuls
À rire de tes doutes
À te casser les pieds
T'envoyer balader
Mais partager ta route

Enfin me faire la belle
Enfin ne plus faire le beau
Répondre quand tu m'appelles "au secours !
La routine est un linceul"
Allons donc faire un tour
Laissons là nos camisoles
Trouvons-nous sans détour
Un petit coin de parasol
Rendez-vous tout de suite seul à seul

Enfin seuls
Enfin penser à nous
Ne plus penser à soi
Être enfin près de toi
Être enfin près de nous
Être enfin près de nous
Enfin seuls
Enfin seuls

Emma Productions / Editions Thoobett
Durée : 03:37
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : François Bréant


Si c'est une île
Aucun bateau ne l'a trouvé
Si c'est un fruit
Aucune main ne l'a touché
Si c'est une ville
Aucun sang n'y a coulé

Ce paradis n'est pas pour ma pomme
Pour ce paradis y'a maldonne

On a la mer ça fait passer les misères
Même en hiver on a des fraises au dessert
Paris en métro
Vincennes à vélo
C'est ça le paradis pour ma pomme
C'est ça le paradis

C'est reparti pour un tour la gueule au vent
L'amour est toujours en mouvement
Le moral est sourd aux accidents
La vie paie comptant
Encore faut-il s'estimer content
Pour nous c'est à prix coûtant

Si c'est une île
C'est un territoire de notables
Si c'est un fruit
C'est une denrée monnayable
Si c'est une ville
L'air y est irrespirable

C'est ça le paradis pour ma pomme
Le faux paradis pour ma pomme

Y'en a qui disent : "C'est comme ça faut bien s'y faire
Chacun sa mouise !" Tu parles d'un commentaire !
Acheter des fleurs
Pour une âme-soeur
C'est ça le paradis pour ma pomme
C'est ça le paradis

C'est reparti pour un tour la gueule au vent
L'amour est toujours en mouvement
Le moral est sourd aux accidents
La vie paie comptant
Encore faut-il s'estimer content
Pour nous c'est à prix coûtant

Si c'est une île
Aucun trésor ne l'a gâchée
Si c'est un fruit
Aucun savant ne l'a gâté
Si c'est une ville
Tout le monde est bien logé

Ce paradis serait bien pour ma pomme
Pour ce paradis ça déconne

C'est un jeu triste que de rêver d'un idéal
L'idéaliste a le bonheur en cavale
On veut des enfants
Qui feront des enfants
C'est le seul paradis pour ma pomme
C'est le seul paradis

C'est reparti pour un tour la gueule au vent
L'amour est toujours en mouvement
Le moral est sourd aux accidents
La vie paie comptant
Encore faut-il s'estimer content
C'est ça le paradis pour ma pomme
C'est ça le paradis
C'est ça le paradis
C'est ça le paradis pour ma pomme



Emma Productions / Editions Thoobett
Durée : 06:00
Paroles : Charles Aznavour
Musique : Charles Aznavour


Editons Djanik Music