Album Panorama

Mardi 14 avril 2009

 

Nouvelle journée avec Ludo. Nous démarrons avec CONGAS ET MARACAS, sur une idée d'arrangements que j'ai eue très récemment pour emmener le titre sur un sentier qu'il n'a pas encore pris. C'est peut-être, sans doute, une des chansons que j'ai le plus jouée, un des rares titres de Starshoot' n'ayant pas eu droit au purgatoire.

 

 

Claquements de doigts, un texte en prose introduit le propos. Texte qui m'a été inspiré par un bar havrais où Jérôme Soligny m'emmena un soir. Fred est à la basse, Ludo à la guitare électrique, moi au chant. La première prise est la bonne. C'est Bertrand qui le dit derrière la vitre de la cabine de contrôle. Je demande quand même à faire une autre prise. À l'écoute des deux enregistrements, je dois avouer que Bertrand a raison : la première prise est la bonne malgré ou plutôt grâce aux imprévus qui la jalonnent et qui sont autant de rebondissements inattendus et enrichissants.

 

 

Barbara Carlotti arrive pour chanter TOUS LES MÔMES en duo. Élégante, décalée, charmante comme de coutume. Nous avons déjà beaucoup répété la chanson ensemble, mais comme Barbara est fort consciencieuse, on en remet une bonne couche en compagnie de Ludo avant de commencer les prises. Car la chanson se fera à deux voix et une guitare, c'est tout. C'est tout et c'est beau, c'est en boîte à la deuxième prise. Nos voix se marient bien, la chanson sonne comme une berceuse.
J'aimerais boire un thé tranquillement en compagnie de Barbara, en grignotant des macarons pour prolonger ce bon moment, mais il est plus judicieux que je profite de la présence de Ludo, qui ne sera plus là demain, pour avancer encore sur d'autres titres avant le soir.

 

 

Nous nous mettons sur PAROLES D'HOMME, prévu en duo avec Agnès Jaoui. Fred nous donne une rapide directive avant de nous abandonner pour se rendre sur le champ au Crazy Horse rejoindre Découflé. Ils travaillent à la nouvelle revue. Nous enregistrons le playback selon ses conseils. Le résultat est plutôt pauvre. Il a dû oublier un détail essentiel dans le string en strass d'une fille du Crazy. Tandis qu'avec Bertrand, je réécoute en maugréant le maigre instrumental, Ludo, déjà prêt à partir, le blouson sur le dos, trouve une idée et s'en retourne nous la jouer sans plus attendre. On l'enregistre immédiatement. Une seule prise, improvisée de bout en bout, mythique. Merci Ludo.

 

 

La journée s'achève. Je laisse Bertrand à ses occupations. J'aurais bien fini au restaurant aujourd'hui afin de casser la mécanique du quotidien. Mais les personnes autour de moi étant occupées, je me contenterai d'un débriefing à la terrasse du bar à côté, en compagnie de Benoît. Nous discutons du déroulement des séances, de mes doutes, de mes affres. Je me lasse rapidement d'être le sujet de la discussion. Alors nous parlons d'autre chose, du dernier livre que je lis, DEMAIN LES POSTHUMAINS de Jean-Michel Besnier. Livre bouleversant bien des idées reçues sur la notion d'humanité.