Journal berlinois

Dimanche 31 mai 2009

J'ai voulu rejoindre Katrin Schielke sur la Gneisenausstrasse où a lieu le Carnaval des Cultures, malheur m'en prit. Je me retrouve dans un bain de foule aux relents de bière et de bouffe grasse, à piétiner pour voir passer des chars multicolores et des danseuses en tenue légère, au son de rythmes tropicaux archi-rabâchés. Et tout le monde s'amuse ! Des milliers de gens remuent gauchement du cul en poussant des cris sur de la musique indigente. Ils prennent des photos qu'ils ne regarderont qu'une fois et s'empiffrent de n'importe quoi. Ça me donne des envies d'hooliganisme ou d'île déserte. Je choisis l'île déserte. Elle est sur Görlitzerstrasse, le long du parc, elle s'appelle le Café Mir. J'y retrouve Boris Steinberg pour deviser de la vie à Berlin, ses vingt dernières années. Le soleil rasant de fin de journée illumine la fine pluie qui tombe en larmes mélancoliques sur le pavé luisant.